12 novembre 2011

L'être multidimensionnel

Être agriculteur, c'est être un professionnel de l'agriculture. Il faut connaître la biologie, les plantes, les qualités des sols, reconnaître carences et maladies, savoir les contrer. C'est être ouvrier, mettre la main à la pâte, trimer dur, planter, sarcler, récolter, transporter, laver. C'est être ingénieux, patenter des tables et des abris, adapter des outils, modifier des contenants. C'est être un brin mécanicien, connaître les machines et savoir les utiliser et les réparer. C'est être vif d'esprit, savoir se «retourner sur un dix cennes», prendre des décision très rapidement, apprendre dans le feu de l'action, chercher des solutions. C'est être entrepreneur, chercher du financement, discuter avec la banque, les représentants du ministère, faire sa comptabilité, gérer ses projets dans le temps, créer des contact, se faire un réseau de partenaires et de clients. C'est aussi être vendeur pour distribuer ses produits, en parler, proposer des recettes, faire découvrir des nouveautés, faire une mise en place belle et adaptée aux consommateurs, mettre en valeur, chercher la qualité. C'est être gestionnaire, collecter les paiements, organiser les points de chute, coordonner les étapes du travail, calculer les récoltes nécessaires et gérer les inscriptions. C'est être communicateur, donner des nouvelles aux partenaires, discuter avec les gens, expliquer le pourquoi du comment des choses, le fonctionnement des paniers. C'est être responsable des ressources humaines, gérer une équipe de travail, distribuer les tâches, négocier les conditions de travail, recevoir les bénévoles. C'est aussi être un explorateur, car l'audace est peut-être la première caractéristique des maraîchers bios qui testent des variétés et cherchent à trouver l'équilibre entre leurs cultures et leur environnement à travers leur expérience et celles des autres qu'ils consultent.

Les agriculteurs et agricultrices sont tous des professionnels qui font un travail remarquable. Ce sont des êtres multidimensionnels aux compétences déployées sur de multiples facettes, plein de savoirs et de culot. Car il faut de l'audace pour nourrir le monde.

08 novembre 2011

Terminer

Siméon, Rolando, Victor et Luis














Ça y est, les derniers paniers ont été distribués, les aurevoirs sont faits. Les remerciements touchent beaucoup, aident à boucler la boucle le sourire aux lèvres. Il faut encore préparer la venue de l'hiver avec un grand ménage de fin de saison qui mette à l'abri tout ce qui doit l'être et mette de l'ordre dans le désordre des semaines bien remplies qui viennent de passer. Vingt semaines de livraisons de paniers aux partenaires, trois mois de travail avant les premières récoltes... Ouf. On a réussi. Pas de drame, pas de blessure, des légumes pour tout le monde, une saison somme toute assez clémente.

Il y a bien sûr beaucoup d'efforts pour réussir et une belle équipe vaillante derrière tout ça! Je tiens à représenter les ouvriers guatémaltèques qui font le gros du travail aux champs et méritent notre reconnaissance. Ils sont repartis vers leur pays cette semaine entre la joie de retrouver leur famille et notre tristesse partagée de se séparer. Ainsi va la vie.

S'ajoutent ici Léonie (la photographe et ouvrière), Mélina (la reine de la prévision, des listes et de la coordination) et François  (le fermier en chef, le cerveau agricole et le fin connaisseur)

03 novembre 2011

Octobre, résumé

Octobre. Le froid s'est installé et les couleurs éclatantes de l'automne sont allées jusqu'à s'éteindre. La routine des livraisons continue, les journées raccourcissent. Laver les légumes est devenu une épreuve pour les doigts, l'eau est terriblement froide. Mais les derniers marchés sont vraiment beaux. Il y a toujours une belle diversité de légumes, bien sûr plus de racines comme le céleri-rave, le rutabaga, les pommes de terre et les topinambours, mais aussi des feuillus. La roquette et la mesclun sont magnifiques dans la fraîcheur! Elles sont couvertes d'une toile thermale, comme les rabioles et les bockchoys, mais tous supportent le gel. La palme d'or va définitivement au kale qui a traversé la saison toute entière. Nous récoltons les feuilles sur les mêmes plants depuis juin et lui, le froid, on dirait qu'il ne s'en rend même pas compte.

26 octobre 2011

Poivrons

Quand je disais que les poivrons d'épicerie étaient de bien tristes stéréotypes de ce qui existe dans la nature...
Pour voir l'ensemble de la série «Légumes», cliquez ici!

22 octobre 2011

Enjeu : la beauté

Rabioles
Étonnant sujet, que la beauté dans le monde agricole... Or la beauté a toute sa place dans le cadre d’une réflexion sur l’agriculture et ses méthodes puisqu'elle est déterminante pour plusieurs pratiques de l'industrie. Telle qu'elle a été graduellement définie par le marketing et la mise en marché, exacerbée par la concurrence entre les producteurs eux-mêmes, les distributeurs et les marchands, la beauté de nos légumes est devenue trompeuse. 

Derrière l’apparence

Rigoureusement détaillés, les standards de taille, de forme et d'apparence qui sont appliqués mondialement constituent un carcan sérieux pour les agriculteur de partout. L'exigence est celle-ci : produire des légumes uniformes, sans courbes inattendues, sans tache, bref sans surprise. Entre autre parce qu'on peut mettre plus de concombres dans une caisse s'ils sont tous droits et environs de la même taille, aussi pour mieux mécaniser et automatiser les différentes étapes de production des légumes. Ensuite viennent les histoires de brevets et de semenciers qui fournissent le monde entier... Mais je n'irai pas dans cette direction pour l'instant. Restons en à l'uniformité exigée des légumes qui seront vendus.

La «belle» régularité des tailles et des formes qu'on trouve sur nos étalages est le résultat d’un tri extrêmement sévère au moment des récoltes, de l’utilisation massive de pesticides de synthèses et d’une sélection des variétés cultivées basée sur des critères associés à l'industrie à grande échelle comme la résistance au transport.  Or chacune de ces opérations a des effets pervers importants.

L'incroyable diversité des plantes et de leurs variétés a été sacrifiée pour uniformiser les méthodes de culture et de mise en marché tout en maximisant le transport des légumes. Peut-être était-ce la foi en la science, la conquête des marchés par les semenciers maintenant extrêmement puissants, l'inconscience de l'étendue des transformations que l'on faisait subir à biodiversité, mais nous ne pouvons contourner un troublant constat fait avec Équiterre :  ce sont les mêmes types de légumes qui sont cultivés et vendus en Amérique du Nord et en Europe. «L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que 75% des variétés agricoles cultivées dans le monde ont disparu depuis 1900». (Équiterre, Les impacts négatifs de notre système alimentaire actuel, Avril 2007, p.5) La sur-représentation de certains types de légumes entraîne une fragilité certaine en terme de production alimentaire et la dépendance aux produits chimiques de synthèse conçus pour contrecarrer cette vulnérabilité. La diversité a toujours été gage de sécurité, il est étonnant que l'humanité s'en éloigne dans le domaine agricole.

Libres de cultiver les légumes qui leur plaisent, les producteurs maraîchers indépendants font souvent la culture de variétés moins communes, qu'elles soient mieux adaptées à l'environnement immédiat ou tout simplement délicieuses.  C'est ainsi que vous pouvez trouver des variétés de courgettes très tendres, mais très fragile dans des marchés publics et jamais à l'épicerie. Il y aura aussi des légumes méconnus qui poussent à merveille dans les terres du Québec comme le chourave, le pourpier, la rabiole et des laitues aux feuillages comme vous n'en aurez jamais vu!

Par ailleurs, l'exigence de légumes impeccables en surface justifie, dans les champs, l'utilisation de pesticides puissants dont on comprend en partie les impacts négatifs sur l'environnement mais dont on discerne difficilement les conséquences sur la santé humaine… De plus, les standards de beauté impliquent aussi une catégorisation des légumes selon leur apparence, poids et forme qui induit un gaspillage désolant en rejetant des légumes tout à fait sains du réseau de distribution. Un rapport de la FAO sur le sujet - Global food losses and food waste, FAO, 2011- indique que dans le cas des cultures de fruits et légumes, ce sont environs 20% des récoltes qui sont perdus avant même de quitter la ferme en Europe et en Amérique du Nord. La principale raison invoquée : les standards d'apparence des supermarchés! Le tri et le rejet se continuent jusqu'au panier d'épicerie puis à la maison. Au total, un peu plus de 50% des fruits et légumes récoltés en Amérique du Nord ne nourriront personne, perdus ou gaspillés entre les champs et le dépotoir, en grande partie à cause de nos standards de beauté.

Gaspillage, pollution et disparition de la biodiversité sont donc quelques impacts de l’idée bien contemporaine que nous avons de la beauté des légumes. Déconnectée de ses conséquences et définie par des contraintes purement techniques du système de distribution, la beauté des rayons de légumes des grandes épiceries m’apparaît donc comme une chose bien étrange.

Une beauté à réapprendre


Les maraîchers bios présentent souvent des légumes aux formes étonnantes et font preuve d'une grande souplesse devant l'allure de leur produit. Leur client doit faire de même et ce n'est pas toujours évident, question d’habitudes et de croyances. Or le goût impeccable des carottes tordues et la saveur des feuillages parfois piqués saura convaincre ceux qui y goûteront que la qualité est au rendez-vous malgré ces prétendus défauts!



Le choix de vendre directement ses produits aux clients permet aux agriculteurs de déterminer eux-même leurs critères de beauté, certainement aidés par le lien de confiance qui s'établit les cultivateurs et les mangeurs qui se rencontrent. C'est ainsi que le bio de petite échelle accepte tout simplement les formes étonnantes,  les courgettes de toutes grandeurs et les feuillages imparfaits. 

Je crois qu'il faut dépasser nos habitudes et faire confiance aux agriculteurs qui nous proposent des légumes francs, de toutes formes et toutes couleurs, parfois imparfaits, parfois magnifiques. Il faut oser, car ils ne nous cachent rien. Ces légumes sont sains, savoureux et tout à fait normaux.

J'ai voulu vous parler de beauté pour vous dire que des légumes croches, c'est joli et que ça goûte tout aussi bon que ceux qui ressemblent à des dessins du dictionnaire. Si pour moins gaspiller et épargner nos rivières il faut accepter les formes étonnantes... pourquoi pas?


Pour lire toute la série Enjeux, cliquez ici!

11 octobre 2011

Couleurs d'automne

Avec le froid, les plants s'éteignent, un à un. Les tomates cerises font taches de couleur sur des tiges décharnées. Les plants de concombre étiolés un peu plus chaque jour fleurissent encore à quelque endroits. Des concombres seuls sur leur tige attendent la suite des choses, indifférents à leur décor. 


L'automne est aussi d'une fraîcheur aimée par plusieurs plantes comme les brocolis, choux, rutabagas et betteraves. Sous leur couette, les bockchoys sont magnifiques et, au ciel, les feuilles des arbres fascinent le regard.




09 octobre 2011

Les repères : désherbage

Si le temps du désherbage est plutôt passé, il n'est pas trop tard pour en parler! Ce tableau présente les principaux aspects de cette étape cruciale de l'agriculture biologique bien différente du désherbage chimique fait par l'épandage de pesticides de synthèse puissants. Je dois mentionner que la structure du tableau et une partie de son contenu est largement inspirée de l'excellent travail d'Anne Weill, Jean Duval et du club Bio-Action dans leur guide «Le maraîchage biologique diversifié : Guide de gestion globale» édité par Équiterre en 2009.


Pour avoir une vue d'ensemble des étapes de travail 

03 octobre 2011

Nouveau regard

Récolter. Le mot évoque la fin, la joie, l'essentiel. Or après avoir vu tout le travail fait pour y arriver et le travail qui la suit, je comprends que la récolte est symboliquement puissante, mais pas centrale.

Il y a quelque chose de miraculeux à voir sur les tables tout ce que nous pourrons finalement manger, certes. Mais dorénavant, la récolte, je la mettrais quelque part entre des jours de labeur tout en nuances et en étapes. Planifier, entretenir, s'équiper, semer, arroser, désherber... Ensuite seulement vient la récolte qui ne termine rien, mais ouvre un autre cycle où l'on nettoie, conserve et transporte jusqu'aux mains de ceux qui mangeront.


La récolte s'attache à un émouvant effort de la vie qui se perpétue dans un cycle où le fruit deviendra fleur puis graines à disperser au vent. Elle doit sa possibilité même à l'énergie déployée par les plantes pour se reproduire. Parce qu'au fond, un légume, c'est le passage nécessaire à la survie de l'espèce et c'est l'enveloppe qui porte les graines et la matière pour les faire germer.

Laitue en fleurs

30 septembre 2011

Septembre, résumé


Septembre. Les journées se traversent avec plus de calme que celles de l'été. L'habitude peut-être de toutes ces récoltes et le désherbage qui se fait plus rare. La pluie suffit à arroser les champs. Septembre, c'est l'abondance. Il n'y pas de temps à perdre et les journée sont longues!

Le froid s'installe, rendant plus exigeantes les journées au grand air, mais facilite la conservation des légumes fraîchement récoltés. Laver les légumes à l'eau glaciale devient parfois pénible. Dans les champs, les grandes toiles thermales ont été étendues à nouveau, comme au printemps, pour réchauffer les nuits froides et aider les croissances des jeunes plants. Le paysage change, les habits aussi.



Les légumes et fruits d'automne sont enfin prêts, certains étaient attendus depuis longtemps! Je pense aux courges semées mi-mai, transplantées aux champs mi-juin et récoltées près de trois mois plus tard, en septembre! Il y a aussi les rutabagas, céleris et céleri-raves, les pommes et poires du voisin et les oignons de conservation qui sèchent dans la serre... Des nouveautés qui changent les assiettes et sentent l'automne à plein nez!





28 septembre 2011

Joli septembre



Les repères : récoltes

Les récoltes ne se résument pas à aller dans le champs avec caisse et couteau et tout ramasser, loin de là! Le tableau ci-dessous nous fait traverser cette étape capitale avec ses complexités et ses détails techniques. Je tiens à souligner que le premier point, «Le bon moment», pourrait être développé en long et en large... Je m'en tiendrai à ceci : tous les légumes d'un même lot n'étant pas matures en même temps, nous devons constamment évaluer les quantités disponibles et l'état des plantes pour décider de ce qui convient d'être récolté, de ce qui peut attendre au champs sans perdre de qualité et de ce qui ne vaut même pas la peine d'être entamé.

Puisque nous distribuons les légumes directement à nos partenaires, nous cherchons aussi l'équilibre dans ce qui est offert. Nous souhaitons que tout le monde puisse goûter à tout, en quantité suffisante. Nous cherchons des façons de présenter les légumes qui soient à la fois pratiques, belles et pas trop coûteuse en terme de temps de travail pour que les prix restent abordables. Nous sommes sensibles aux demandes. Au final, c'est en regardant les champs que les décisions se prennent.


Pour avoir une vue d'ensemble des étapes de travail 

21 septembre 2011

Les repères : transplantations

À rebours, un tableau des grandes étapes de la transplantation. Cette opération incontournable de l'agriculture se répète des dizaines de fois sur une petite ferme diversifiée comme la nôtre car la production est étalée dans le temps histoire d'avoir des produits de juin à novembre! Un petit calendrier suit sur la page dédiés aux grand repères...


Pour avoir une vue d'ensemble des étapes de travail 

19 septembre 2011

Quotidien

Journée de récolte sur la ferme. Quatre jours sur sept, nous livrons des paniers aux partenaires, de 80 à 130 familles chaque fois. Voilà pour ce qui est de donner une idée des quantités. Chaque jour est différent, les légumes changent, il y a des inattendus et la météo influence le moment des récoltes, mais pour faire journée type, je typifie!



Matinée.
 
La toujours aussi fabuleuse liste des récoltes de Mélina est encore immaculée. Je dis «fabuleuse» parce qu'une organisation claire de légumes à récolter et de leur quantité est précieuse et pas toujours évidente à faire. Je dis «encore immaculée» parce que les plans peuvent changer, mais surtout que la journée sera terminée quand tout sera enfin barré sur la feuille!

Réunion d'équipe, plan de match et c'est parti. Échalotes et carottes ou betteraves, sont déterrées et mises en bottes dans les champs. Retour au poste de lavage des lourdes caisses, nettoyage au boyau d'arrosage  ou dans le bassin et hop au frigo. Concombres, courgettes sont récoltés et comptés.  Laitues et brocolis sont coupés, lavés à l'eau très froide et réfrigérés comme il se doit. Les fines herbes suivent le même chemin. Pause repas, ce n'est pas trop tôt.

Après-midi. La cueillette des haricots ou des poivrons peut commencer. Ramenés au frigo, nous les séparons en petites portions dans des sacs alors que les ouvrier repartent cueillir les tomates cerises. À leur retour, nous nous affairons à préparer des jolis casseaux de tomates cerises mélangées alors que les ouvriers retournent récolter les grosses tomates. Le cerises de terre récoltées auparavant et séchées quelque temps dans la serre sont divisées en casseaux aussi. 

Le frigo s'est rempli. Les légumes sont comptés, divisés, lavés et refroidis. Chaque boîte est clairement identifiée et la liste immaculée de Mélina a été raturée, surlignée et précisée. Ainsi tout est en place pour la livraison. Le camion sera chargé des caisses de légumes, tables et auvents pour la distribution des récoltes en fin d'après-midi. La journée sera terminera après la livraison, retour à la noirceur.

14 septembre 2011

Enjeu : la santé


La pratique de l'agriculture biologique soulève l'enjeu délicat de la santé de différentes façons. La transformation radicale de notre alimentation au cours des cinquante dernières années a des conséquences évidentes et d'autres moins clairement énoncées. La question de l'utilisation de produits chimiques et celle de qualité nutritive des aliments sont au cœur de cet enjeu.

Les dangers associés à l'usage des insecticides et herbicides de synthèses sont partiellement connus. Ce sont des produits chimiques nocifs dont la manipulation requiert des précautions sérieuses de la part des agriculteurs. De plus, les impacts de leur persistance dans l'environnement, donc sur nos aliments et dans nos organismes, soulèvent des inquiétudes bien légitimes chez les consommateurs.

La contamination élevée de milieux aquatiques entraîne maladies et malformations chez les animaux et plantes ainsi que la disparition d'espèces1. Pour les humains, l'effet de l'accumulation et du mélange de ces résidus demeurent difficiles à cerner, mais il est reconnu que les pesticides peuvent être à l'origine de troubles de reproduction et de déficience du système immunitaire et endocrinien2. Considérant ces signes alarmants, choisir l'agriculture biologique correspond à appliquer le principe de précaution.

Sachant aussi que la plus grande partie des pesticides appliqués n'atteint pas sa cible, contaminant directement l'environnement et que les pertes dûes aux insectes et maladies auraient augmenté au cours des dernières décennies3, l'idée de valoriser des pratiques contournant le risque à la santé que représente l'usage des pesticides chimiques de synthèse prend tout son sens.

Par ailleurs, selon plusieurs études, les aliments biologiques auraient souvent une meilleure valeur nutritive que les aliments dits conventionnels4. Leur teneur en minéraux, vitamines et antioxydant aurait tendance à être plus élevée. Par la fraîcheur des aliments qu'elle propose, l'agriculture locale offre des produits particulièrement nutritifs parce que gorgés de vitamines et encore vibrants de vie.

1 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Contribution des systèmes de production biologique à l’agriculture durable, rapport d’étude, octobre 2011, p.21-22
Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.23
2 Rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Agriculture et agroalimentaire québécois : assurer et bâtir l’avenir, janvier 2008, p.187
Site du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?pesticides
Bolis , Angela. «Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu», Le Monde, 9 mai 2012
3 Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.23-24
4 Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.57

Courgette

11 septembre 2011

Les inattendus : cerises de terre


 Quel étonnement quand j'ai découvert que les cerises de terre se récoltaient précisément lorsqu'elles sont... par terre! En mûrissant, le fruit vient à tomber au sol, signe qu'il est prêt et c'est là qu'on le ramasse, tout simplement! Petit truc pour éviter qu'elles ne soient mouillées ou salies par la terre humide quand il pleut : placer un filet ou une toile sous les branches de manière à retenir les cerises au-dessus du sol! Un petit fruit à découvrir, définitivement.