30 septembre 2011

Septembre, résumé


Septembre. Les journées se traversent avec plus de calme que celles de l'été. L'habitude peut-être de toutes ces récoltes et le désherbage qui se fait plus rare. La pluie suffit à arroser les champs. Septembre, c'est l'abondance. Il n'y pas de temps à perdre et les journée sont longues!

Le froid s'installe, rendant plus exigeantes les journées au grand air, mais facilite la conservation des légumes fraîchement récoltés. Laver les légumes à l'eau glaciale devient parfois pénible. Dans les champs, les grandes toiles thermales ont été étendues à nouveau, comme au printemps, pour réchauffer les nuits froides et aider les croissances des jeunes plants. Le paysage change, les habits aussi.



Les légumes et fruits d'automne sont enfin prêts, certains étaient attendus depuis longtemps! Je pense aux courges semées mi-mai, transplantées aux champs mi-juin et récoltées près de trois mois plus tard, en septembre! Il y a aussi les rutabagas, céleris et céleri-raves, les pommes et poires du voisin et les oignons de conservation qui sèchent dans la serre... Des nouveautés qui changent les assiettes et sentent l'automne à plein nez!





28 septembre 2011

Joli septembre



Les repères : récoltes

Les récoltes ne se résument pas à aller dans le champs avec caisse et couteau et tout ramasser, loin de là! Le tableau ci-dessous nous fait traverser cette étape capitale avec ses complexités et ses détails techniques. Je tiens à souligner que le premier point, «Le bon moment», pourrait être développé en long et en large... Je m'en tiendrai à ceci : tous les légumes d'un même lot n'étant pas matures en même temps, nous devons constamment évaluer les quantités disponibles et l'état des plantes pour décider de ce qui convient d'être récolté, de ce qui peut attendre au champs sans perdre de qualité et de ce qui ne vaut même pas la peine d'être entamé.

Puisque nous distribuons les légumes directement à nos partenaires, nous cherchons aussi l'équilibre dans ce qui est offert. Nous souhaitons que tout le monde puisse goûter à tout, en quantité suffisante. Nous cherchons des façons de présenter les légumes qui soient à la fois pratiques, belles et pas trop coûteuse en terme de temps de travail pour que les prix restent abordables. Nous sommes sensibles aux demandes. Au final, c'est en regardant les champs que les décisions se prennent.


Pour avoir une vue d'ensemble des étapes de travail 

21 septembre 2011

Les repères : transplantations

À rebours, un tableau des grandes étapes de la transplantation. Cette opération incontournable de l'agriculture se répète des dizaines de fois sur une petite ferme diversifiée comme la nôtre car la production est étalée dans le temps histoire d'avoir des produits de juin à novembre! Un petit calendrier suit sur la page dédiés aux grand repères...


Pour avoir une vue d'ensemble des étapes de travail 

19 septembre 2011

Quotidien

Journée de récolte sur la ferme. Quatre jours sur sept, nous livrons des paniers aux partenaires, de 80 à 130 familles chaque fois. Voilà pour ce qui est de donner une idée des quantités. Chaque jour est différent, les légumes changent, il y a des inattendus et la météo influence le moment des récoltes, mais pour faire journée type, je typifie!



Matinée.
 
La toujours aussi fabuleuse liste des récoltes de Mélina est encore immaculée. Je dis «fabuleuse» parce qu'une organisation claire de légumes à récolter et de leur quantité est précieuse et pas toujours évidente à faire. Je dis «encore immaculée» parce que les plans peuvent changer, mais surtout que la journée sera terminée quand tout sera enfin barré sur la feuille!

Réunion d'équipe, plan de match et c'est parti. Échalotes et carottes ou betteraves, sont déterrées et mises en bottes dans les champs. Retour au poste de lavage des lourdes caisses, nettoyage au boyau d'arrosage  ou dans le bassin et hop au frigo. Concombres, courgettes sont récoltés et comptés.  Laitues et brocolis sont coupés, lavés à l'eau très froide et réfrigérés comme il se doit. Les fines herbes suivent le même chemin. Pause repas, ce n'est pas trop tôt.

Après-midi. La cueillette des haricots ou des poivrons peut commencer. Ramenés au frigo, nous les séparons en petites portions dans des sacs alors que les ouvrier repartent cueillir les tomates cerises. À leur retour, nous nous affairons à préparer des jolis casseaux de tomates cerises mélangées alors que les ouvriers retournent récolter les grosses tomates. Le cerises de terre récoltées auparavant et séchées quelque temps dans la serre sont divisées en casseaux aussi. 

Le frigo s'est rempli. Les légumes sont comptés, divisés, lavés et refroidis. Chaque boîte est clairement identifiée et la liste immaculée de Mélina a été raturée, surlignée et précisée. Ainsi tout est en place pour la livraison. Le camion sera chargé des caisses de légumes, tables et auvents pour la distribution des récoltes en fin d'après-midi. La journée sera terminera après la livraison, retour à la noirceur.

14 septembre 2011

Enjeu : la santé


La pratique de l'agriculture biologique soulève l'enjeu délicat de la santé de différentes façons. La transformation radicale de notre alimentation au cours des cinquante dernières années a des conséquences évidentes et d'autres moins clairement énoncées. La question de l'utilisation de produits chimiques et celle de qualité nutritive des aliments sont au cœur de cet enjeu.

Les dangers associés à l'usage des insecticides et herbicides de synthèses sont partiellement connus. Ce sont des produits chimiques nocifs dont la manipulation requiert des précautions sérieuses de la part des agriculteurs. De plus, les impacts de leur persistance dans l'environnement, donc sur nos aliments et dans nos organismes, soulèvent des inquiétudes bien légitimes chez les consommateurs.

La contamination élevée de milieux aquatiques entraîne maladies et malformations chez les animaux et plantes ainsi que la disparition d'espèces1. Pour les humains, l'effet de l'accumulation et du mélange de ces résidus demeurent difficiles à cerner, mais il est reconnu que les pesticides peuvent être à l'origine de troubles de reproduction et de déficience du système immunitaire et endocrinien2. Considérant ces signes alarmants, choisir l'agriculture biologique correspond à appliquer le principe de précaution.

Sachant aussi que la plus grande partie des pesticides appliqués n'atteint pas sa cible, contaminant directement l'environnement et que les pertes dûes aux insectes et maladies auraient augmenté au cours des dernières décennies3, l'idée de valoriser des pratiques contournant le risque à la santé que représente l'usage des pesticides chimiques de synthèse prend tout son sens.

Par ailleurs, selon plusieurs études, les aliments biologiques auraient souvent une meilleure valeur nutritive que les aliments dits conventionnels4. Leur teneur en minéraux, vitamines et antioxydant aurait tendance à être plus élevée. Par la fraîcheur des aliments qu'elle propose, l'agriculture locale offre des produits particulièrement nutritifs parce que gorgés de vitamines et encore vibrants de vie.

1 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Contribution des systèmes de production biologique à l’agriculture durable, rapport d’étude, octobre 2011, p.21-22
Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.23
2 Rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Agriculture et agroalimentaire québécois : assurer et bâtir l’avenir, janvier 2008, p.187
Site du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?pesticides
Bolis , Angela. «Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu», Le Monde, 9 mai 2012
3 Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.23-24
4 Équiterre. «Choisir l’avenir : se choisir», Mémoire présenté à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, juin 2007, p.57

Courgette

11 septembre 2011

Les inattendus : cerises de terre


 Quel étonnement quand j'ai découvert que les cerises de terre se récoltaient précisément lorsqu'elles sont... par terre! En mûrissant, le fruit vient à tomber au sol, signe qu'il est prêt et c'est là qu'on le ramasse, tout simplement! Petit truc pour éviter qu'elles ne soient mouillées ou salies par la terre humide quand il pleut : placer un filet ou une toile sous les branches de manière à retenir les cerises au-dessus du sol! Un petit fruit à découvrir, définitivement.

06 septembre 2011

Les inattendus : faire la gueule


Étonnamment, quand les oignons font la gueule (le champs à un air de fatigue), c'est bon signe. En fait, la vie d'oignon suit son cours normal lorsque les pointes plient et s'affaissent. La cassure se cicatrisera toute seule lorsque nous ferons sécher les oignons tels quels dans la serre. Ils se conserveront ainsi tout l'hiver.