03 octobre 2011

Nouveau regard

Récolter. Le mot évoque la fin, la joie, l'essentiel. Or après avoir vu tout le travail fait pour y arriver et le travail qui la suit, je comprends que la récolte est symboliquement puissante, mais pas centrale.

Il y a quelque chose de miraculeux à voir sur les tables tout ce que nous pourrons finalement manger, certes. Mais dorénavant, la récolte, je la mettrais quelque part entre des jours de labeur tout en nuances et en étapes. Planifier, entretenir, s'équiper, semer, arroser, désherber... Ensuite seulement vient la récolte qui ne termine rien, mais ouvre un autre cycle où l'on nettoie, conserve et transporte jusqu'aux mains de ceux qui mangeront.


La récolte s'attache à un émouvant effort de la vie qui se perpétue dans un cycle où le fruit deviendra fleur puis graines à disperser au vent. Elle doit sa possibilité même à l'énergie déployée par les plantes pour se reproduire. Parce qu'au fond, un légume, c'est le passage nécessaire à la survie de l'espèce et c'est l'enveloppe qui porte les graines et la matière pour les faire germer.

Laitue en fleurs

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