Alors qu'au niveau mondial une vaste réflexion sur l'avenir de l'agriculture se fait, j’ai découvert ceux qui ont décidé de la faire biologique un peu par hasard. Découverte fabuleuse d’une façon de produire, vivre, habiter et nourrir terre et bedaines qui préserve avant tout la qualité des choses.
J’en suis venue à m’informer sur l’agriculture en général, sur son état et ses pratiques. Se sont révélés l’immensité de l’industrie agroalimentaire, ses capacités phénoménales, mais aussi ses tares. Livres, rapports et documentaires en témoignent largement. Je considère depuis que le bio mérite vraiment qu’on le choisisse et qu’on l’appuie collectivement.
J’ai surtout constaté l’étendue de mon ignorance. Je ne connaissais à peu près rien à l’agriculture sinon par de vagues souvenirs de Fardoche et une image bucolique de la campagne parsemée de gros tracteurs, de fosses à purin et de champs uniformes et infinis. Comment être sensible aux questions que soulèvent les pratiques agricoles actuelles si je n’ai aucune idée du travail que cela représente, des facteurs en jeu et des raisons qui pousse chaque agriculteur à fonctionner comme il le fait ?
À la fois pour renouer avec la réalité primaire de l'agriculture et découvrir les pratiques et méthodes du biologique, j'ai voulu m'immerger dans cet univers et partager mon expérience. C'est un témoignage qui me semble nécessaire pour remettre les pendules à l'heure, défaire les préjugés et comprendre de quoi on parle quand on parle de bio.
Alors je me suis dit : Allons voir! Je m’engage, le temps d’une saison à la ferme les Bontés de la Vallée et je tenterai de montrer ce qui se passe sur le terrain!
C’est donc dans la réalisation d’un photo-documentaire que je me lance ici. Il ne sera complété que l’année prochaine, une fois toutes les images rassemblées, choisies et organisées pour avoir une vue d’ensemble sur la saison sur la ferme. Le blogue en sera le récit, l’expérience en temps réel.
